Fiche pratique

Prostitution, proxénétisme, tourisme sexuel

Vérifié le 13/03/2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé de la justice

La loi française interdit le recours aux services d'une personne qui se prostitue. Le fait d'inciter une personne à se prostituer ou de tirer profit de la prostitution d'un tiers est également interdit. Ces faits sont sanctionnés pénalement et peuvent donner lieu à des poursuites judiciaires en France, même s'ils ont été commis à l'étranger (cas de tourisme sexuel). Les sanctions sont plus sévères lorsque la personne qui se prostitue est mineure.

Les faits suivants sont interdits :

  • Solliciter des relations sexuelles d'un prostitué en contrepartie d'une rémunération, d'une promesse de rémunération, d'un avantage en nature ou de la promesse d'un tel avantage
  • Accepter des relations sexuelles d'un prostitué en contrepartie d'une rémunération, d'une promesse de rémunération, d'un avantage en nature ou de la promesse d'un tel avantage
  • Obtenir des relations sexuelles d'un prostitué en contrepartie d'une rémunération, d'une promesse de rémunération, d'un avantage en nature ou de la promesse d'un tel avantage.

Le fait de tenter de commettre l'un de ces actes est aussi sanctionné, même si la tentative est restée sans succès.

Un français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française en tant que client d'un prostitué.

Peu importe si le prostitué est français ou étranger.

Il peut être poursuivi même si les faits ont été commis à l'étranger y compris dans un pays où les faits sont légaux.

En outre, un responsable d'agence de voyage ou un prestataire touristique basé en France qui favorisent l'accès de leurs clients à des prostitués à l'étranger peut faire l'objet de poursuites judiciaires en France.

La loi punit le fait pour le proxénète :

  • d'aider, d'assister ou de protéger la prostitution d'une personne, même sans en tirer profit
  • de tirer profit de la prostitution d'une personne
  • d'embaucher une personne en vue de la prostitution, ou d'exercer sur elle une pression pour qu'elle se prostitue ou qu'elle continue à le faire
  • de faire office d'intermédiaire entre un prostitué et ses clients
  • d'aider un proxénète à obtenir des justificatifs de ressources fictives
  • de vivre avec un prostitué et d'être dans l'impossibilité de justifier des ressources de son train de vie
  • d'entraver l'action de prévention, de contrôle, d'assistance, ou de rééducation, entreprise par les organismes qualifiés pour aider les prostitués

Un français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française en tant que client d'un prostitué.

Peu importe si le prostitué est français ou étranger.

Il peut être poursuivi même si les faits ont été commis à l'étranger y compris dans un pays où les faits sont légaux.

En outre, un responsable d'agence de voyage ou un prestataire touristique basé en France qui favorisent l'accès de leurs clients à des prostitués à l'étranger peut faire l'objet de poursuites judiciaires en France.

La loi punit le fait pour le proxénète ou pour toute autre personne de détenir, d'exploiter ou de financer un établissement ou des espaces qui servent à la prostitution.

Un français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française en tant que client d'un prostitué.

Peu importe si le prostitué est français ou étranger.

Il peut être poursuivi même si les faits ont été commis à l'étranger y compris dans un pays où les faits sont légaux.

En outre, un responsable d'agence de voyage ou un prestataire touristique basé en France qui favorisent l'accès de leurs clients à des prostitués à l'étranger peut faire l'objet de poursuites judiciaires en France.

Le fait de recourir aux services d'une personne qui se prostitue puni d'une amende de <span class="valeur">1500 €</span>.

En cas de récidive, l'amende peut aller jusqu'à <span class="valeur">3750 €</span>.

Le proxénétisme est puni de peines pouvant aller jusqu'à 7 ans d'emprisonnement et <span class="valeur">15OOOO €</span> d'amende.

La personne qui détient, exploite, ou finance un lieu de prostitution est punissable de peines pouvant aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et <span class="valeur">750 000 €</span> d'amende.

Les faits suivants sont interdits :

  • Solliciter des relations sexuelles d'un prostitué en contrepartie d'une rémunération, d'une promesse de rémunération, d'un avantage en nature ou de la promesse d'un tel avantage
  • Accepter des relations sexuelles d'un prostitué en contrepartie d'une rémunération, d'une promesse de rémunération, d'un avantage en nature ou de la promesse d'un tel avantage
  • Obtenir des relations sexuelles d'un prostitué en contrepartie d'une rémunération, d'une promesse de rémunération, d'un avantage en nature ou de la promesse d'un tel avantage

Le fait de tenter de commettre l'un de ces actes est aussi sanctionné, même si la tentative est restée sans succès.

La loi punit le fait pour le proxénète de :

  • Aider, assister ou protéger la prostitution d'un ou plusieurs mineurs, même sans en tirer des bénéfices
  • Tirer profit de la prostitution d'un ou plusieurs mineurs
  • Embaucher, entraîner ou détourner un ou plusieurs mineurs en vue de la prostitution, ou exercer sur eux une pression pour qu'ils se prostituent ou continuent à le faire
  • Faire office d'intermédiaire entre un prostitué mineur et ses clients
  • Faciliter à un proxénète de prostitués mineurs la justification de ressources fictives
  • Vivre avec un prostitué mineur et être dans l'impossibilité de justifier des ressources de son train de vie
  • Entraver l'action de prévention, de contrôle, d'assistance, ou de rééducation, entreprise par les organismes qualifiés pour aider les prostitués mineurs

La loi punit le fait pour le proxénète ou pour toute autre personne de détenir, d'exploiter ou de financer un établissement ou des espaces qui servent à la prostitution.

Un français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française en tant que client d'un prostitué.

Peu importe si le prostitué est français ou étranger.

Il peut être poursuivi même si les faits ont été commis à l'étranger y compris dans un pays où les faits sont légaux.

En outre, un responsable d'agence de voyage ou un prestataire touristique basé en France qui favorisent l'accès de leurs clients à des prostitués à l'étranger peut faire l'objet de poursuites judiciaires en France.

Toute personne ayant connaissance d'un cas de prostitution infantile doit le signaler aux autorités, même sans porter plainte, et quel que soit son lien avec la victime : enseignant, proche, personnel hospitalier...

Dans le cas contraire, une personne ne signalant pas un tel cas risque une peine pouvant aller jusqu'à <span class="valeur">3</span> ans de prison et <span class="valeur">45 000 €</span> d'amende.

Le signalement peut être fait au président du conseil départemental

Où s’adresser ?

Il est également possible d’appeler le 119.

Où s’adresser ?

Informations, par une équipe de professionnels et d'administratifs, aux mineurs, aux familles et à toute personne confrontée à un risque de mise en danger d'enfant imminent ou non ou à une mise en danger avérée

Par téléphone

<span class="miseenevidence">119</span> (appel gratuit)

24h/24 et 7jours/7

Par messagerie

Accès au <a href="http://www.allo119.gouv.fr/vos-questions" target="_blank"> formulaire en ligne</a> permettant de poser par courriel une question d'ordre général aux services du 119.

<span class="miseenevidence">Attention</span> : ce formulaire ne permet pas de signaler un cas d'enfant en danger, mais de demander des informations et de renseigner, notamment les enfants. Pour signaler un cas de maltraitance, il convient de composer le 119.

Une <a href="https://www.berrelesalpes.fr/particuliers/?xml=F11182">main courante</a> peut être déposée dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie.

Dans le cas de prostitution d'un mineur via internet, il est possible d'utiliser internet-signalement.

Service en ligne
Signaler un contenu internet illégal (internet-signalement : Pharos)

Accéder au service en ligne  

Ministère chargé de l'intérieur

Par ailleurs, un agent public (enseignant, personnel hospitalier....) ayant eu connaissance de ce délit dans le cadre de ses fonctions peut saisir le procureur de la République.

Suite au signalement, et sans attendre toute enquête judiciaire, le juge des enfants peut prendre des mesures nécessaires pour protéger la victime.

Le juge peut être saisi par le mineur lui-même, son responsable (père, mère ou tuteur) ou le <a href="https://www.berrelesalpes.fr/particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a>

Le juge prend immédiatement les mesures d'urgence qui s'imposent. Il décide ainsi souvent de <a href="https://www.berrelesalpes.fr/particuliers/?xml=F3140">placer le mineur</a>, c'est-à-dire de le confier au service d'aide sociale à l'enfance.

Plusieurs personnes peuvent porter plainte en cas de prostitution d'un mineur :

  • La <a href="https://www.berrelesalpes.fr/particuliers/?xml=F1567">victime</a> elle-même
  • Son père, sa mère ou son tuteur
  • Une association de plus de 5 ans d'ancienneté, dont l'objet est la défense des victimes (elle peut <a href="https://www.berrelesalpes.fr/particuliers/?xml=F20798">porter plainte avec constitution de partie civile)</a>

Toutefois, le mineur victime ne peut se constituer lui-même partie civile, seuls ses représentants légaux (parents ou tuteur) ou un <a href="https://www.berrelesalpes.fr/particuliers/?xml=F1567">administrateur ad hoc</a> désigné par la justice peuvent le faire et réclamer des dommages et intérêts en son nom.

Vous devez vous adresser à un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie de votre choix.

La réception de la plainte ne peut pas vous être refusée.

La plainte est ensuite transmise au procureur de la République par la police ou la gendarmerie.

Vous pouvez porter plainte directement auprès du procureur de la République. Il faut envoyer une <a href="https://www.berrelesalpes.fr/particuliers/?xml=R11469">lettre sur papier libre</a> au tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction.

La lettre doit préciser les éléments suivants :

  • État civil et coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone) du plaignant
  • Récit détaillé des faits, la date et le lieu de l'infraction
  • Nom de l'auteur supposé si vous le connaissez (sinon, il convient de déposer plainte contre X)
  • Noms et adresses des éventuels témoins de l'infraction
  • Description et l'estimation provisoire ou définitive du préjudice
  • La volonté de se constituer partie civile
  • Documents de preuve : certificats médicaux constatant les blessures, arrêts de travail, factures diverses, constats en cas de dégâts matériels

Modèle de document
Porter plainte auprès du procureur de la République

Accéder au modèle de document  

Direction de l'information légale et administrative (Dila) - Premier ministre

Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception ou par lettre simple. Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l'accueil du tribunal. Dans tous les cas, un récépissé vous sera remis dès que les services du procureur de la République auront enregistré votre plainte.

Les peines prévues pour ces faits sont de :

  • <span class="valeur">3</span> ans d'emprisonnement
  • Et <span class="valeur">45 000 €</span> d'amende

Ces peines sont aggravées jusqu'à <span class="valeur">5</span> ans d'emprisonnement et <span class="valeur">75 000 €</span> d'amende, lorsque :

  • L'infraction est commise de façon habituelle ou à l'égard de plusieurs mineurs,
  • Le mineur a été mis en contact avec l'auteur des faits par Internet
  • Les faits sont commis par une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions

Si le mineur a moins de 15 ans, les peines peuvent être portées à <span class="valeur">7</span> ans d'emprisonnement et <span class="valeur">100 000 €</span> d'amende.

Des peines complémentaires (notamment d'interdiction des droits civiques, civils et de famille, d'interdiction de séjour et de contact avec des mineurs) sont aussi prévues.

Un français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française en tant que client d'un prostitué.

Peu importe si le prostitué est français ou étranger.

Il peut être poursuivi même si les faits ont été commis à l'étranger y compris dans un pays où les faits sont légaux.

En outre, un responsable d'agence de voyage ou un prestataire touristique basé en France qui favorisent l'accès de leurs clients à des prostitués à l'étranger peut faire l'objet de poursuites judiciaires en France.

Le proxénétisme à l'égard d'un prostitué mineur est puni de peines pouvant aller jusqu'à :

  • 10 ans d'emprisonnement et <span class="valeur">1,5 million €</span> d'amende, si le mineur a 16 ou 17 ans
  • 15 ans et <span class="valeur">3 millions €</span> d'amende, si le mineur a moins de 15 ans
  • 20 ans et <span class="valeur">3 millions €</span> d'amende, si les faits sont commis en bande organisée
  • La perpétuité et <span class="valeur">4,5 millions €</span> d'amende, en cas d'actes de torture ou de barbarie

Un français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française en tant que client d'un prostitué.

Peu importe si le prostitué est français ou étranger.

Il peut être poursuivi même si les faits ont été commis à l'étranger y compris dans un pays où les faits sont légaux.

En outre, un responsable d'agence de voyage ou un prestataire touristique basé en France qui favorisent l'accès de leurs clients à des prostitués à l'étranger peut faire l'objet de poursuites judiciaires en France.

La personne qui détient, exploite, ou finance un établissement ou des espaces qui servent à la prostitution est punissable de peines pouvant aller jusqu'à dix ans d'emprisonnement et <span class="valeur">750 000 €</span> d'amende.

Un français ou un étranger qui vit en France peut être poursuivi par la justice française en tant que client d'un prostitué.

Peu importe si le prostitué est français ou étranger.

Il peut être poursuivi même si les faits ont été commis à l'étranger y compris dans un pays où les faits sont légaux.

En outre, un responsable d'agence de voyage ou un prestataire touristique basé en France qui favorisent l'accès de leurs clients à des prostitués à l'étranger peut faire l'objet de poursuites judiciaires en France.

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